Dans une Afrique marquée par une grande diversité de peuples, de langues, de cultures, de civilisations et de traditions, « mon Cameroun à moi » apparait comme un condensé de cette Afrique dans tous les sens du terme. Un regard croisé sur les facteurs physique, sociolinguistique, historique et institutionnel du pays corrobore cette idée.

Cameroun, résumé, mieux condensé de l’Afrique, terre de contrastes, toute l’Afrique en une, que n’a-t-on pas écrit à propos de ce pays qui, de l’avis de la grande majorité de ses visiteurs, rassemble dans ses 475 442 km² l’essentiel de ce qu’on peut trouver ailleurs. En effet, il est souvent qualifié d’Afrique en miniature selon l’expression du géographe français Jean-Claude Bruneau qui fut émerveillé par la grande diversité du pays.

Avec son climat varié le pays compte pas moins de 366 ethnies et 240 langues. Sa situation idéale au centre du continent, entre l’Afrique des plaines et des plateaux, l’Afrique des forêts et des savanes, celle des chrétiens et des musulmans, de même que celle des anglophones et des francophones sont des facteurs qui font de « mon Cameroun à moi » le condensé de ma grande Afrique.

Par ailleurs, historiquement « mon Cameroun à moi» est cette Afrique qui a été victime de l’esclavage, de la colonisation et engagée dans la guerre sanglante de libération, et des « indépendances ». La célébration des cinquantenaires en 2010 dans une ambiance festive me fait poser la question de savoir si au fond il y avait des raisons de se réjouir. Surtout lorsqu’on sait que 50 ans après, tous les indicateurs sont au rouge, il y avait plutôt matière à réflexion. Une rétrospection et une introspection s’imposent dans une optique constructive.

Au-delà des considérations géophysique, sociolinguistique et historique, on retrouve bien plus encore dans « mon Cameroun à moi ». On peut citer les grands maux qui minent le continent dans son ensemble partant des problèmes structuro-fonctionnels dues à la mauvaise gestion des ressources, le problème du chômage des jeunes, celui de la pauvreté, celui de la démocratie, la longévité des dirigeants au pouvoir, celui de la paupérisation, le laxisme et l’inertie des dirigeants, le blanchissement et détournement des fonds publique, des conflits ethnico tribaux, le terrorisme transfrontalier, bref un conteneur de problèmes.

Le Boko Haram qui sévit au Nord, la Séléka et les antis Balaka de la RCA qui terrorisent les populations de l’Est. Que dire de la corruption qui ronge le service publique camerounais, les délestages, la reproduction des classes sociales ? Dans cette logique, le Cameroun apparait comme un ensemble formant un tout.

De ce fait, « Mon Cameroun A Moi » se propose de faire un décryptage objectif de la réalité et des questions qui se posent avec acuité dans le quotidien des camerounais en particulier et par ricochet celui des africains en générale. Comme ne le dira jamais assez Victor Hugo : « quand je vous parle de moi, je vous parle de vous . . . insensé qui croit que ce n’est pas toi ». Je vous servirai des sujets de société, de politique, de santé publique, d’environnement, bref tout ce qui touche au citoyen dans une république. Les regards resteront critiques, les analyses pointilleuses, objectives et constructives portant non seulement sur « mon Cameroun à moi» mais aussi sur l’Afrique toute entière.

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